- Les Lahet Jusan de Sare sont cités dès 1568 ; il s’agit probablement de ceux de la ferrerie d’Olha Jauregia; ils en seront les maîtres jusqu’à la Révolution, le décés de Thomas intervenant en 1794.
Depuis quand y étaient-ils établis ? Avant 1600 puisque Martissans y est à cette époque, marié avec Maria du manoir voisin d’Ibarrola, aujourd’hui Ibarla.
En 1527 c’est Miguel de Haranboro qui avait acheté et fait réparer la ferrerie détruite par la guerre.
Etait-ce un Miguel Lahetjuzan de Haranburua (s’il y en a eu) qui deviendra ainsi Miguel de Lahetjuzan Dolha ? Il faut se souvenir qu’à l’époque le nom était celui de la maison et qu’on changeait de nom en déménageant, par mariage,…
- Olha Jauregia, la maison des Lahetjuzan, est dite « nobles et infançonne » Malgré la difficulté reconnue par tous de bien retrouver aujourd’hui ce que sous-entendait la qualité d’infançon, cette situation devait être d’un degré différent de celui de la noblesse.
Comment pouvait-on donc cumuler les deux ?
Quelques maisons seulement le font et dans certains actes seulement.
Pourquoi Olha est-elle, à ma connaissance, la seule maison de Sare, et quoique rarement, à porter le qualificatif Jauregia ?
- Quel a été le destin futur de Olha ?
Sans revenir pour les développer sur divers points que j’ai cité au sujet de cette maison, souvenons-nous que qualifiée tantôt de noble, tantôt d’infançonne et tantôt de noble et infançonne (!) autour des années 1600-1700 et donc très ancienne, probablement multiséculaire déjà à cette époque, c’était une forte bâtisse d’environ 18 mètres au carré et portant bien son nom, olha = la forge, puisque c’était une fonderie de métal.
Elle avait donné son nom au quartier Olhaldea qui l’entoure, aux maisons Olhaxumea / Olhaetxea, Olhabidea, Olhakoborda, Ibarola / Ibarla (Ibarrolha = la forge de la plaine, d’ailleurs peut être plutôt Iparrolha = au nord de Olha puisque Ibarla n’a jamais été forge), qui la voisinnent, et devait être l’homologue de cette dernière quoique sans doute plus ancienne.
Ayant cessé de fonctionner faute de charbon, elle perdit sa raison d’être et nombre de locataires de Olha apparaissent ensuite dans l’état civil.
Passée des Lahetjuzan aux Dop en 1803, après le décés de Thomas (voir Ch 17 : déportation) par le mariage de l’ainée Marie-Baptiste.
Détruite ou achevée de détruire, suite à quel événement, autour de 1930, la maison ètait encore habitée en 1914 comme l’atteste l’état civil et le monument aux morts de Sare.
J’ai cité plus haut le docteur Jean Fagoaga qui m’a rapporté ses souvenirs de jeunesse autour de Olhabidea. Paul son frère, restaurateur d’Arraya, m’a cité leur mère qui disait d’Olha que c’était une superbe maison : « gaitzeko etxea, mueble ederrez betea ».
Il semblerait que les gravats de ses murs aient en partie servis aux remblais des routes alentour.
Sont-ce les dissensions de la famille Dop qui ont provoqué sa ruine ?
Il en reste la trace du cadastre napoléonien et les scories qui parsèment les terrains alentours et dont j’ai ramenè certaines à Arkazketa.
Et peut-être en reste-t-il aussi des photos dans les familles du voisinnage
-.Les Lahetjuzan ont-ils eu des armoiries comme en avaient les Lahet? Question sans réponse !