- le dernier stade de ma recherche m’a amené à parcourir la « Enciclopedia general ilustrada del Pais Vasco ». Des références bibliographiques y citent Al Jushani, auteur arabe contemporain, de « Ta’rij qudat qurtuba », cité dans le tome traitant de la « Perioda Pamplonesa, 824 - 1234 ».
Relevons simplement (simpliste’ment) la ressemblance de ce nom arabe avec Jusan pour envisager une très hypothétique origine du nom de ce côté là.
Hypothèse à explorer aussi pour Lehet, lorsque l’on sait que les Leet étaient des chefs de guerre proches des Rois de Navarre et que ceux-ci étaient à l’origine apparentés à la famille arabe Banu Kasi.
Sans doute n’étaient-ils pas les seuls dans ce cas.
- Dans le même ordre d’idée, (voir aussi plus loin l’hypothèse Ben Soussan), Dominique Lahetjuzan (l'un des rochelais) m’apprend que lors de ses séjoursproffessionnels au Maghreb, ses contacts arabes l’appelaient El Hadj Husan par difficulté à mémoriser son nom. El Hadj est le titre que l’on donne aux pèlerins qui ont fait le voyage à La Mecque. Quand à Hussan ?
Là encore simple consonance avec la langue arabe, sans plus bien sûr, mais presque anagramique.
- Je vais, quand à moi, tenter une approche personnelle originale à partir de l’usage auquel j’ai fait référence plus haut, et qui voulait que on nous appelle Lehezuzan (en français Lehessoussan), pour envisager une autre possibilité de la stucturation de ce nom.
Nous dirons pour Lahet que les approches qui en ont été faites plus haut sont au moins partiellement satisfaisantes pour l’esprit et que si la part de l’inconnu est encore quasi totale, il y a au moins des références auxquelles se raccrocher.
Il n’en va pas apparemment de même pour Zuzan ou Susan, si l’on fait tout au moins abstraction de l’approche romanisante (peut être la seule vraie d'ailleurs). Pour la clarté de ce qui suit, je vais écrire Soussan,écriture française de la phonétique basque de Zuzan.
Si l’on privilégie l’oral, phonétique et oreille, on est bien obligé de constater que lorsque Soussan ( Zuzan), qui existait certainement avant, apparaît en 1568 avec Lahet Juzan, accolé à Lahet, c’est :
- chronologiquement après que la Haute Navarre ait été, un peu plus tôt, démembrée et que des Navarrais aient donc pu se réfugier au nord du Pays Basque
- après que l’Inquisition de Philippe II ait expulsé les juifs séfarades d’Espagne et que 40.000 d’entre eux aient passé la Bidassoa en 1611 (Veyrin, Les Basques, p.143), certains s’installant à Bayonne entre autre.
.
Or si l’on trouve des Zuza (nom Portugais) en Navarre, Ben Soussan est un nom fréquent chez les judéo-arabe.
Le 1er document où apparaîssait le nom composé Lahet Jusan, et qui fait défaut, pourrait-il être un acte de mariage entre un Lahet et
- une Zuza ?
- une (Ben) Soussan, dans lequel Ben voulant dire « fils de » aura disparu ?.
Cette approche « expérimentale hypothétique !, voire très hypothétique ! » de l’analyse du patronyme ne peut apparaître dans aucun livre et, ajouterais-je, n’a jamais pu être faite que par moi puisque je suis sans doute le seul de ceux qui, ayant connu l’usage de cette phonétique, en auraient pris conscience tout en m’essayant à une recherche sur la signification du nom.