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Arin-arin, ce texte écrit en fin d’un des cahiers d’actes d’état civil de Sare précédant l’époque de la Révolution et retranscrit tel-quel : je fet lamour aune brune jenesepasijeloré-oi jeloré quoi quil manquoute verse moi du vin il fot que jean goute vive le vin vive lamour. quoique lamour soit agreable il fot saboir lagouberné.
Ce qui ressemble fort à des paroles d’une chanson libertine… et philosophique !.

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Pendant quelques mois de la période révolutionnaire, Sare (sr) et Stpée (sp) feront partie, avec St Jean de Luz et quelques autres, des lieux dont on change les noms, tous les Saint… en particulier.

Sare sera  « La Palombière », on comprend pourquoi, et Stpée « Beaugard », nom dont on pense qu’il a à voir en vieux français avec « garde bois » ; les forêts de Stpée étaient, à cette époque, encore très importantes.

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En mars 1793 les Chasseurs Basques d’Harispe couvraient la frontière, repoussant les attaques locales car si les Basques de la frontière aimaient leurs frères du Sud, leur amour ne s’étendait pas aux Espagnols et l’agitation et les provocations espagnoles, nationales ou privées, derrière les crêtes de la frontière, étaient mal vécues. Beaucoup de Saratar s’enrôlèrent « jusqu’à la fin des hostilités ».
Un charpentier, Jean Lahetjuzan (Lj), fut envoyé au « Park de la Marine » à Bayonne.
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Fin 18ème , c’est la Révolution, Michel LJ propriétaire de Haldounbeherea(sr) assume la fonction d’agent municipal de la commune de Sare. De lui probablement :
- Saran eguina ustailaren 7an 1799
Saraco alcate juratuec
Bastango jaun alcate juratuei
Iruitaco herrico ulhaina, ethorri çaicu jaunac,çuec, Saraco hacienda hor basquetan direnen berheala erretiraasteco emen dioçuen ordenas parte eguitera
Susprenituac içan gara hainitz ordena hortas, ceren uste içan baitugu, comeniuac berritu artean Bastandarren eta Saratarren artean, comenio çaharres goçatceco çucena baguinduela; bertçalde jaunac aurthengo urthean, maihatzaren hogeitaçortciraino egotu dire Iruitaco herrico habitanten 102 hacienda buru eta 48 buru Zigaco herricuac gure larretan sostengatu izan tugu hazienda horiec bidegaberic den gutiena eguin gabetaric, eta guehiago ekharri izan balute ere orobat sostengatuco guinutzan.
Sarako habitanten haziendac, Bastango mendietan orai basquetan direnac, berrogoi eta hameca buru dire handi eta thipi, ikhustenduçue jaunac nombre xumea dela Iruitaco eta Zigaçuen aldean, eta bertzalde primaberan guanac dire horat, urthea hasia da, iduritcen litzaicu sostengatu behar cinuscetela, guc çuenac eguin izan ditugun bezala, esplicatzeco borondatea izanen duzue cartabatez, eta orduan, bai eta oraidanic, ematen diogu ulhain huni poderea berrogoi eta hameca hazienda buru horien Heguico herrirat eramateco. Ceren baitire han lehenago guanac direnac herri huntaric, eta casu hortan othoisten çaitugu parteeguiteas Heguico alcate Jaunari, eta dembora berean othoisten çaitustegu zuhen herrico becinuei parte eguiteas carta huntaz.
Guelditcen gara jaunak zuhen cerbitzari
Lahetjusan tenientea
"Adminiztrazio zibileko testu historikoak"
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Pierre LJ propriétaire d’Argainia (sr), est nommé trésorier en 1796 « … pour recevoir et vendre les grains du bail à ferme » des moulins à eau.
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1796, 12 ventose an 4, Michel LJ de Sorropila (sp) est appelé pour reconnaître le corps de Pierre Castets qui a été assassiné à la bergerie de Ziburua
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Jean LJ de Mochoenea, Etienne LJ d’Elsauspea, Migel LJ de Haldunbeherea seront sergents et Christoal LJ caporal de la Garde Nationale Sédentaire de Sare.

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En 1810 l’abbé Dominique LJ, fils d’Argainea, date l’arrêt d’exploitation des mines de fer de Sare à une centaine d’années, début XVIIIème, motivé par la destruction des forges suite au manque de charbon de bois et à l’épuisement des forêts. Il exhortait à la recherche de charbon pour permettre aux fonderies de subsister.
Les témoignages de l’abbé sont solides car à la fin du XVIIIe siècle ses cousins LJ occupent toujours les lieux de l’ancienne « ferrerie », Olha et Olhaxumea.
C’est encore le cas aujourd’hui, au nom près, pour Olhaxumea/Olhaetxea, les succédants du 3ème millénaire.

 

Le maire de Sare Martin Dithurbide écrit le 12 février 1822 au Préfet des Basses Pyrénées « il a existé autrefois une forge dans laquelle on fabriquait le fer » ; la lecture du cadastre de 1839, nos enquêtes orales…., nos investigations sur le terrain confirment qu’il existait effectivement un passé hautement métallurgique…bien localisé à cet endroit

Olhaldea (Sr, cadastre napoléonien de 1839) « du coté de la forge » désigne le terrain, rive gauche du ruisseau Haranne, en aval de l’ancienne tuilerie Teilaria ;
500 m un peu plus en aval, toujours rive gauche, deux bâtiments :
- le premier, Olha (la forge), aujourd’hui disparu ( la maison figure sur le cadastre de 1839 ; elle semble n’avoir totalement disparu qu’autour de 1930), présente une surface carrée de 18 m de côté environ, indiquant un bâtiment lourd et imposant .
- le second, Olhaxumea ( petite forge), existe toujours aujourd’hui et porte nom de Oletxea (Sr)
De nombreuses scories métalliques jonchent le sol des terrains alentour….

J’ai moi-même constaté ce qui reste, sous forme d’un monticule arasé, de la maison Olhajauregia qui était située entre Ziburua et Oletxea, à proximité d'Ibarla, devant l’actuel restaurants Olhabidea; constaté aussi que les pierres qui jonchent le sol du champs de maïs voisin pèsent 2 fois le poids d’une pierre normale car ce sont en fait des scories dans lesquelles le métal a diffusé : attention aux rotavators !)

Le chemin allant de la chapelle Sta Katalina à ces maisons s’appelle Olhabidea (le chemin de la forge), de même que l’ancienne maison dominant Oletxea.
En fait le segment qui liait la maison Olhabidea à Olha était l’ancien canal d’amenée d’eau, condamné depuis, de la fonderie.
Jean Fagoaga m’a confirmé, alors que nous discutions à proximité immédiate d’une bouteille de porto à Eguberri Besta 2005 de l’ikastola de Sara, avoir joué étant enfant, sa mére était native d’Olabidea, dans ce chemin creux, beaucoup plus profond qu’il n’est aujourd’hui et dont il s’était toujours demandé pourquoi il était mouillé en permanence.
Ce chemin que l’on qualifierait « inta » en basque est aujourd’hui désaffecté et partiellement comblé.